Les bienfaits du Mandala

Le mandala c’est pas un coloriage à imprimer comme les autres, qu’on fait pour simplement passer le temps ! Il y a plein de bénéfices pour le corps et pour l’esprit, autant de bonnes raisons d’essayer le mandala et d’en faire un peu tous les jours

Les bienfaits du Mandala sur les adultes

Pour le plaisir

Colorier tout simplement pour le plaisir, celui de manier les couleurs, d’essayer certaines combinaisons, de couper avec les soucis et les obligations pour se détendre et découvrir ses propres capaci tés, son pouvoir de création..

Créativité

Cette capacité qui existe en chacun de nous est le plus souvent endormie, empri sonnée. Le mandala est une façon agréable et facile de renouer avec cette créativité.

Un beau chat mandala colorié

Retrouver l’enfant en soi

Quand on enseigne aux gens à se servir d’un programme de dessins et qu’on les laisse dessiner et mettre en couleur libre ment, ils parlent très souvent de revenir à leur enfance, à leur 3 ou 5 ans avec même parfois un sourire mi-content mi-coupable. On parle beaucoup de retrouver l’enfant qui est en soi. Mais il est difficile de savoir comment y parvenir. Comment ne pas tomber dans une imitation des gestes de l’enfance. Le coloriage et le dessin sont assurément un bon moyen, parmi d’autres, d’y parvenir. Cet enfant qu’il faut contacter, c’est cette partie de nous qui est curieuse, créative, spontanée, qui aime jouer, explorer, risquer. Le coloriage permet tout cela. Il per met aussi d’atténuer le bavardage de la pensée. Bien sûr, celle-ci peut intervenir pour choisir la façon de faire, pour privilégier ce qui nous plaît et pour écarter ce qui nous déplaît mais on peut aussi se laisser aller, faire des essais en laissant parler son intuition.

Dans un dessin, on peut tenir compte des réussites ou des essais faits dans les précédents, poursuivre une piste, améliorer, modifier légèrement ou complètement sa façon de colorier.

Certains diront que dessiner, colorier, ce n’est pas sérieux, c’est infantile, que nous ne sommes plus des enfants. Pourquoi cela? Pourquoi serait-ce plus infantile que pêcher à la ligne ou regarder la télévision. Pourquoi une activité pratiquée par un enfant devient-elle infantile pour un adulte? Ce jugement est une façon de justifier la suppression sournoise des activités artistiques et manuelles, suppression progressive à mesure que l’on grandit pour privilégier les activités qui sont dites sérieuses, c’est-à-dire. celles qui serviront à l’adulte pour sa vie productive. On ampute une partie de nous-mêmes, de notre créativité et cela nous manque pour être véritablement épanoui. Ces activités non sérieuses sont réservées à ceux que l’on appelle les artistes qui ont le droit par « dérogation spéciale » de s’y adonner. On cherche à justifier cette suppression pour essayer de faire taire ce manque en collant l’étiquette « infantile » sensée clore toute discussion. En fait, le coloriage et le des sin permettent de recontacter ces qualités de l’enfance et de nous restituer notre créativité. Cela peut même, de façon imprévue, nous amener à pratiquer une autre activité artistique dont le besoin sommeillait en nous depuis longtemps.

Je ne sais pas dessiner

Certains se protègent derrière cette phrase. Mais si l’on envisage le mandala avec beaucoup de liberté, on peut manier les couleurs malgré cette image que l’on a de soi. On peut obtenir un résultat qui vous apporte du plaisir. Quitte, après avoir acquis de l’assurance dans la pratique du coloriage, à braver cette image négative pour se remettre à dessiner. Je dis bien se remettre car tout le monde a dessiné dans l’enfance.

Décoration

On peut aussi utiliser le mandala terminé, colorié pour l’encadrer et l’afficher. Une façon de se réapproprier la décoration pour ne pas toujours faire appel aux autres, « les spécialistes », « ceux qui savent », « ceux qui sont doués », les « artistes » car il y a un artiste en chacun de nous..

Calme et centrage

Dessiner ou colorier un mandala amène au silence, à la détente, à la concentration.

Les 2 cerveaux

On parle beaucoup, depuis quelques temps, des deux hémisphères du cerveau que l’on appelle souvent de façon simplifiée les deux cerveaux. Le gauche, qui dirige la partie droite du corps, est plus spécialisé pour le verbal, l’abstrait, la logique, le technicien, le minutieux, le contrôlé. L’hémisphère droit, quant à lui, s’occupe plutôt de l’imagé, du concret, de l’associatif, de l’intuitif, de l’artiste, de l’imaginatif, de l’émotif, du spontané. Le mandala, comme toutes les activités artistiques, fait appel au cerveau droit. Il permet de rééquilibrer le rôle des hémi sphères. Le monde dans lequel nous vivons privilégie énormément l’hémisphère gauche. Il n’est que de voir les pro grammes scolaires où les matières artistiques sont considérées comme très secondaires pour s’en convaincre. Il ne faut pas non plus ne jurer que par le cerveau droit comme on le fait parfois, le balancier passe souvent d’un extrême à l’autre. Il s’agit de donner à chaque hémisphère sa place dans une activité équilibrée. Ils sont complémentaires et travaillent souvent en collaboration.

Dans la fabrication d’un mandala, il y a l’aspect artistique, créatif (droit) mais il faut respecter certaines règles (comme par exemple le fait que les motifs s’ordonnent autour d’un centre en fermant parfaite ment le cercle). C’est un aspect plus technique (gauche).

Méditation active

Il existe bien des définitions de la méditation. Si on prend ce terme dans un sens large, on peut ranger la pratique du mandala tant pour le faire que pour le colorier dans les méditations actives comme la calligraphie ou le Taï Ji Quan.

Le mandala sur les enfants

Le mandala, symbolisant l’organisation et représentant le passage du chaos au cos mos, offre des repères stables. Organisé autour d’un centre il représente symboliquement le noyau intérieur. De plus, il a une grande affinité avec les modes de fonctionnement du cerveau.

Aujourd’hui, les élèves en classe sont plus agités, dispersés et souvent incapables de se concentrer longtemps. De par sa struc ture le mandala utilisé en classe peut avoir des effets bénéfiques.

Structure rassurante, harmonieuse, orga nisée, il crée un ordre intérieur, il unifie, rééquilibre, recentre, il ramène l’enfant à un sentiment d’être. C’est un système sécurisant qui peut permettre à l’enfant de reprendre confiance en lui.

Il calme, il apaise l’agitation mentale, l’attention devient plus soutenue. Le silence s’installe et provoque un changement d’état intérieur. Les pensées parasites s’en volent et une certaine détente s’opère. Cette relaxation cérébrale favorise la mémorisation, la concentration et une meilleure gestion mentale. Sollicitant le cerveau dans sa globalité, le mandala sti mule aussi la créativité de l’enfant.

En classe, le mandala peut être utilisé de plusieurs façons :

  • coloriage en début de cours ou lors d’une pause pour fixer l’attention ou la récupérer.
  • On peut aussi proposer un mandala à trous qu’il faut compléter.
  • Certains l’utilisent aussi en arts plastiques.

Le mandala en Inde et au Tibet

Le lieu de provenance des mandalas originaux est la péninsule indienne, avec l’Inde, le Népal et le Tibet. Le mot manda la est utilisé par les tibétains tandis que les indiens utilisent plutôt le mot Yantra. La structure des mandalas tibétains est plus complexe que ceux des indiens. Le mandala est un support de méditation constitué d’une construction codée de des sins et de couleurs. Les dessins peuvent être purement géométriques ou inclure des représentations d’éléments, d’animaux, de monstres, de démons, d’hommes ou de dieux. Le mandala per met la concentration, évite le vagabondage de la pensée. Il amène le méditant vers le centre du mandala qui symbolise le centre du monde et le centre de l’être, le centre du réel.

Le mandala pour les Navajos

Les Navajos font des peintures de sable qui ont beaucoup d’affinités avec les man dalas de sable des tibétains ou les dessins des aborigènes d’Australie. Ces peintures sont éxécutées au cours de cérémonies de guérison, elles font partie d’un ensemble de pratiques qui comprennent aussi des chants.

Le Mandala en Australie

Les aborigènes d’Australie font des des sins colorés sur le sable et les effacent au cours de la cérémonie comme certains mandalas tibétains faits de poudres colo rées et rassemblées en fin de cérémonie et dispersées sur terre ou dans l’eau. Ces dessins représentent ce qu’ils appellent leur « rêve » qui en fait est un mélange de symboles psychologiques et de topographie.

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